Depuis mars 2016, l’équipe de France est passée dans une nouvelle ère : celle de l’Aeroswift. Cette nouvelle technologie brevetée par Nike figure sur les différentes tenues d’entraînement et de match des Bleus que l’on a pu tester en condition de jeu. Alors, l’Aeroswift constitue-t-il une vraie révolution ? La réponse dans ce test.
Si les nouveaux maillots des Bleus ont beaucoup fait parler d’eux à la fin du mois de mars, ce fut surtout pour leurs couleurs et non pas pour leurs nouvelles technologies. Chez Footpack, on a justement souhaité se concentrer uniquement sur l’aspect technique de ces nouvelles tuniques qui arboraient pour la première fois la technologie Aeroswift que nous avons déjà longuement présenté lors de sa sortie. Au cours du mois d’avril, Nike nous a permis de passer de la théorie à la pratique en organisant des sessions d’entraînement puis de match pour juger la qualité et surtout l’utilité de cette innovation.
Deux critères clés caractérisent l’Aeroswift
Mais avant d’enfiler ces tenues, on a tout d’abord voulu savoir comment on pouvait (ou devait) reconnaître une tunique Aeroswift d’une autre. « Une tenue Aeroswift peut être reconnaissable à son design particulier sur les pectoraux et les côtes. C’est ce que Nike appelle : le Morpheus design. Ce design avait été appliqué pour la première fois sur le maillot Dark Light du PSG, qui n’était pourtant pas un maillot Aeroswift car comme le Flyknit, l’Aeroswift demeure, en réalité, un procédé de fabrication avec des machines particulières. Donc pour qu’une tenue soit considérée comme Aeroswift, elle doit comporter deux choses : un double maillage sur les manches, comme sur les nouveaux maillots de l’équipe de France, et des bandes Flyvent, que l’on retrouve le long des maillots, shorts et tenues training des Bleus par exemple. Si un produit à ses deux caractéristiques, il peut alors être assimilé à l’Aeroswift », nous a répondu un spécialiste produit chez Nike avec qui on a longuement échangé. Après cet éclairage nécessaire, place au test des produits avec devant nous : les deux maillots de l’équipe de France, le short extérieur mais également la tenue complète de training des Bleus.
Confort
Le plus important lorsque l’on porte un maillot « match » (Vapor Match) et non un « replica » (Stadium), c’est évidemment le confort. Depuis l’apparition des coupes cintrées et du Dri Fit, Nike a pour habitude de confectionner des tenues très performantes sur ce point. Le pari est une nouvelle fois tenu avec ces nouveaux équipements grâce à du coton particulièrement doux au contact de la peau, avec une mention spéciale pour le haut de training à manches longues. Il en résulte un confort optimal et encore meilleur que par le passé qui peut s’expliquer d’une part, par l’absence de couture de l’écusson des Bleus et du logo Nike, qui ont été thermocollés directement sur les maillots de l’équipe de France (ce qui n’est pas le cas pour le haut du survêtement) pour éviter les irritations. D’autre part, par la coupe un peu plus ample des maillots, qui demeurent donc moins près du corps que les précédents et qui sont surtout plus souples et extensibles. Du coup, on ne sent pas prisonnier d’un maillot trop serré car celui-ci agit véritablement comme une seconde peau qui suit les mouvements du corps sans contrainte. Les shorts ont eux aussi été repensés avec l’absence d’un cordon de serrage au profit d’une ceinture élastique pour accentuer l’effet de liberté et éviter les irritations. Le petit bémol se situe peut-être sur le bas du pantalon de training qui est très fin et qui peut serrer les mollets.
Style
Comme je viens de l’évoquer, la coupe de ses nouveaux maillots est moins fittée que par le passé. Cependant, ils conviendront parfaitement aux personnes avec un corps athlétique mais beaucoup moins aux personnes moins musclées et ceux ayant de l’embonpoint. Au niveau design, on retrouve le « Morpheus design », cette sorte d’armure sur les pectoraux et les côtes, qui est pour nous du plus bel effet. Autre particularité de ces maillots, les bandes avec un tissu côtelé qui englobent les épaules mais également ces autres bandes très fines Flyvent sur les côtés des maillots, des shorts et des pantalons de training. D’ailleurs, il est important de souligner que ces bandes Flyvent sont dotées d’une double couche de couleur différente et lorsque le maillot est tiré par un adversaire, la couleur secondaire devient visible pour l’arbitre qui peut alors savoir s’il y a eu tirage de maillot ou pas. Pour finir, il faut aussi noter que le bout de chaque manche est réversible et qu’il cache des messages en rapport avec le club ou le pays représenté. Quand on retourne le bout des manches des maillots de l’équipe de France, on peut découvrir l’inscription « fierté bleue » par exemple. Pour les tenues training, pas grand-chose à dire à part qu’elles moulent un peu plus le corps que les maillots. Au final, on a affaire à des tuniques à la fois épurées et créatives.
Respirabilité
La plus grande promesse de l’Aeroswift, c’est sa supposée faculté à absorber plus rapidement la transpiration tout en séchant 25% plus rapidement que les précédents maillots Nike. On avait donc hâte de découvrir s’il s’agissait d’une réalité ou d’une simple promesse commerciale. Bien nous en a pris, la respirabilité de ces nouveaux maillots est bluffante. Bon, on n’est pas allé jusqu’à tremper un maillot Aeroswift et l’ancien maillot des Bleus dans une bassine puis calculer lequel séchait le plus rapidement mais après un entraînement intense et un match, on a pu constater que le maillot devenait quasiment sec après 30 minutes de repos. Ce ne fut pas le cas pour le haut de training, qui absorbe bien la transpiration sur le devant mais beaucoup moins à l’arrière. Toujours composés du Dri Fit, ces nouveaux maillots possèdent plusieurs perforations à des endroits clés. Le « Morpheus design », n’est pas uniquement là pour faire joli. Il rassemble justement les nouveaux points stratégiques de perforation du maillot. Le bas du dos est également bien ventilé grâce à de multiples perforations. Nike a donc bien amélioré la respirabilité de ses maillots.
Durabilité
La moindre chose que l’on attend d’un maillot dédié à la performance et vendu 140 euros, c’est qu’il soit durable. Grâce à leur extensibilité améliorée, ces nouveaux maillots semblent justement très solides et difficilement déchirables même après des tirages de maillot excessifs. Pour les écussons qui ne sont plus cousus mais thermocollés sur le maillot, on peut évidemment craindre qu’ils finissent pas se décoller comme tout flocage avec le temps. Mis à part ça, il n’y a vraiment pas à craindre de la durabilité de ces produits.
Notre verdict
On était curieux de savoir si Nike était capable de s’améliorer sur la qualité de ses textiles (déjà réputés pour leur qualité) et après cette session complète d’essai, on ne peut que constater que la marque à la virgule a tenu sa parole. Ces nouvelles tenues se démarquent réellement par leur confort. On ne ressent pas d’irritations pendant le jeu, le tissu est agréable pour la peau et il absorbe bien la transpiration. La chose importante qui n’a pas été mentionnée auparavant demeure également la légèreté des tenues. Nike voulait donner une sensation de seconde peau et au final, le pari est réussi. Evidemment, le gros bémol reste une nouvelle fois le prix de vente de ces tenues de performance : 140 euros pour les maillots Vapor Match, 100 euros pour le bas de training (Training Strike Pant Elite) et 120 euros pour le haut de training (Training Top Elite). Cependant, il y a effectivement énormément de différences entre les maillots Stadium (replica) des Bleus et les maillots Vapor Match puisque les premiers ne bénéficient pas des technologies Aeroswift, de la même coupe, des mêmes perforations pour la respirabilité et du même tissu côtelé au niveau des épaules. Avec ces nouvelles tenues, Nike confirme son savoir-faire dans les équipements de performance. Et cela, pour notre plus grand bonheur.
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