La Mercurial n’est pas une paire comme les autres. C’est la plus populaire et la plus portée par les joueurs professionnels, notamment en Ligue 1. Et pour fêter les 20 ans de la paire, Nike nous a sorti le grand jeu en proposant pour la première fois deux paires, la Mercurial Superfly VI et Mercurial Vapor XII, avec une construction inédite en Flyknit à 360° pour pousser l’effet de jouer en chaussures/chaussettes au niveau supérieur. Mais cette innovation à la fois esthétique, puisque la semelle extérieure est désormais scindée en deux, et technologique impacte-elle négativement ou positivement les performances ? Notre réponse après ces deux mois d’essai.
Confort
Note :
(7/10)
Sur le papier Nike a été très ambitieux en proposant du Flyknit sur l’intégralité de la paire. Pour rappel, cette maille cousue d’une seule pièce et ce qui se rapproche le plus d’une chaussure/chaussette sur le marché vu la finesse du matériau. Mais pour améliorer le confort, Nike a décidé de raccourcir la hauteur du Dynamic Fit, la petite chaussette intégrée montante, en s’inspirant des Mercurial Superfly personnalisés de Cristiano Ronaldo, qui jouait avec Dynamic Fit plus petit. Nike a ajouté une petite languette à l’avant pour faciliter le chaussage de la paire.
A noter que la Mercurial Vapor XII possède désormais les mêmes technologies que la Superfly. Fini le cuir synthétique et bonjour le Flyknit. La Vapor se dote même d’un mini Dynamic Fit qui englobe la cheville avec une petite languette identique au DF de la Superfly. Tout ça pour dire que le confort est au rendez-vous à ce niveau et que les irritations au talon disparaissent totalement sur cette version (ce qui était l’un des gros problèmes de la Mercurial Superfly IV). A noter aussi que la paire est souple sur le bout du pied, ce qui ravira les pieds larges même si on conseille quand même de casser ses chaussures avant de jouer avec.
Pour le haut du pied, tout est parfait par contre, sur la partie inférieure, ce n’est pas la même histoire. Malgré la semelle NikeGrip, le châssis qui permet d’unifier les deux plaques sous le pied demeure un peu gênant lors des premières minutes. Pour les habitués des Mercurial, c’est un peu perturbant au début. Au fur et à mesure que l’on joue, on oublie cette sensation « désagréable » et on commence vraiment à profiter de la paire.
Toutefois, comparé à la semelle efficace présente sur la précédente Mercurial, la nouvelle plaque scindée en deux ne convainc pas totalement. Dommage même si les novices de la Mercurial devraient quand même y trouver leur bonheur.
Maniabilité
Note :
(8/10)
On va reparler tout de suite de la nouvelle semelle. Si elle n’est pas forcément agréable au début, l’accroche et plus généralement la traction proposée par les crampons à chevrons (identiques aux précédentes Mercurial Superfly et Vapor) reste très bonne. Attention toutefois à ne pas privilégier des crampons FG sur des terrains synthétiques car l’accroche est trop prononcée et les crampons sont aussi trop durs pour ce type de terrain.
Par contre, sur pelouse naturelle sèche, c’est un pur bonheur et on a vraiment l’impression d’avoir des pointes d’athlétismes quand on commence à accélérer (les joueurs de couloir ou les attaquants de profondeur vont se régaler). Du coup, ce qu’on perd en confort ne se répercute pas forcément sur la maniabilité. Et au niveau du nouveau Dynamic Fit, la cheville reste bien engoncée tandis que l’ajout du mini DF sur la Vapor est un vrai plus pour se sentir encore plus maintenu.
Toucher de balle
Note :
(9/10)
La finesse du Dynamic Fit procure un gros avantage pour mieux sentir le ballon lors des dribbles et des frappes. C’est aussi pour cette raison que les attaquants l’adorent : le niveau de sensibilité procuré est quasiment à son paroxysme. De plus, les petites rainures en relief présentent à l’avant du pied offrent un petit grip supplémentaire ce qui est idéal pour les petites touches de balle.
Au niveau des frappes, la finesse du Flyknit couplée aux rainures permettent d’effectuer des frappes de balle vraiment précises. Comme je le disais plus haut, on sent vraiment bien quelle partie du pied frappe la balle du coup, on peut s’amuser à mettre toutes sortes d’effet.
Même si je ne suis pas un spécialiste des « knucleballs » ou frappes en feuille morte, je dois dire que j’en ai réalisé plusieurs avec succès avec ces Mercurial aux pieds. Ce qui n’est sûrement pas un hasard.
Durabilité
Note :
(7/10)
Comme d’habitude, les Mercurial ne sont pas des assurances tout risque en matière de durabilité et de robustesse. Il s’agit de la chaussure la plus fine de Nike et la doublure Nike Skin ne permet pas de bien se protéger des coups de crampons adverses. Cependant, la tige Flyknit a la particularité de se nettoyer très rapidement et surtout très facilement.
Pour les maniaques de propreté, cet élément sera sans doute déterminant. J’avoue avoir été agréablement surpris de la facilité que j’ai eu à nettoyer cette paire et à la rendre presque comme neuve après une session d’essai sur terrain naturel. Cela compense donc la faible robustesse de la paire.
Rapport qualité / prix
Note :
(7/10)
Avec la sortie des nouvelles Mercurial, Nike en a profité pour renommer complètement ses gammes et proposer de nouveautés sur les gammes inférieures. Les petits budgets ont donc été comblés en découvrant que l’entrée de gamme, la Mercurial Superfly VI Club, était dotée d’une petite chaussette intégrée. Et tout cela pour 65 euros.
Même chose pour les versions Pro et Academy de la Mercurial, dotées également d’une chaussette intégrée certes différente de la version haut de gamme mais quand même agréable pour les pieds. De plus, les versions de milieu de gamme et d’entrée de gamme des nouvelles Mercurial sont toutes confortables et souples pour moins de 150 euros. C’est clairement une chose à souligner car Nike a essayé de contenter tout le monde. Voir l’article sur la gamme complète Mercurial 360.
Verdict
Difficile d’améliorer une paire qui a déjà conquis une grande partie des joueurs, amateurs comme professionnels. Nike a donc voulu prendre un risque en lançant des paires avec du Flyknit à 360°. Ambitieux voire ingénieux sur le papier, ce choix ne fait pas l’unanimité. Pour les novices des Mercurial, ces nouvelles Superfly et Vapor ne décevront pas en procurant un grand confort et une vraie sensation de jouer pieds nus ou en chaussettes. Pour les habitués des Mercurial, la nouvelle plaque scindée en deux pourrait en perturber plus d’un, dont je fais partie. Mais comme évoqué dans le test, plus vous allez jouer avec plus vous allez vous habituer à cette nouvelle semelle extérieure et sa construction inhabituelle. Par contre, le toucher de balle procuré par la paire devrait mettre tout le monde d’accord tout comme l’excellente maniabilité. Enfin, il est quand même très plaisant de voir que Nike a essayé de contenter tous les budgets et proposant des chaussures avec Dynamic Fit pour toutes les gammes de la Superfly VI. A défaut de totalement nous convaincre, ces nouvelles Mercurial restent fidèles à l’ADN du silo : une paire agressive et excellente pour sublimer la vitesse.
Note globale
7.6Note attribuée sur 10
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Confort
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Maniabilité
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Toucher de balle
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Durabilité
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Rapport qualité / prix
Description du testeur
- Nom : Frédéric
- Type de pratique : Foot loisir
- Poste : Ailier, Milieu offensif
- Type de pieds : Pieds fins
- Poids : 67 Kg
- Durée du mois : 2 mois
- Terrain de pratique : Pelouse naturelle et synthétique
- Type de crampons : FG
- Modèles habituels : Nike HypervenomX, Nike Hypervenom Phantom 3 DF, adidas Nemeziz 17.3, adidas Glitch.
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