Le Signal Iduna Park est une enceinte qui fait vibrer les fans de foot, un stade à faire pour les groundhoppers, pour tous ceux qui recherchent une ambiance de folie. De la passion, de la tension, du volume… c’est un incontournable et c’est incroyablement excitant. Par contre, assister à un match à domicile du Borussia Dortmund, c’est un peu compliqué. La légende raconte qu’il est quasiment impossible d’avoir accès à des places, et puis, pour arriver à Dortmund, il faut le vouloir, on n’y passe pas par hasard. Mais si vous êtes dans le coin, vous vous devez au moins d’essayer, et si vous y parvenez, le mur jaune vous le rendra bien.
Aux abords du stade, la tension monte petit à petit au fur et à mesure que le coup d’envoi se rapproche. Il faut dire qu’après avoir perdu 4-0 sur la pelouse de l’Ajax au match aller quinze jours plus tôt, ce sont des Borussians revanchards qui s’apprêtent à défier les Amstellodamois, premier du groupe C avec trois longueurs d’avance sur le BVB.
Une quarantaine de minutes avant le début de la rencontre, alors que l’armature jaune du stade se dessine au loin et que nous nous en approchons, on peut entendre le grondement du mur jaune à l’entrée des joueurs de l’Ajax sur le terrain pour l’échauffement. Impressionnant.
Situé à proximité du parcage visiteur, nous sommes bercés pendant toutes la rencontre par un « affrontement musical » assourdissant. Et ce, dès l’avant-match pendant lequel les poils se hérissent par deux fois sur nos bras. La première au moment du you’ll never walk alone entonné par les fans du BVB, la seconde avec l’hymne de la Champions League.
Sur le terrain, en l’absence d’Erling Haaland, nos yeux sont captivés par Jude Bellingham, insolant de facilité du haut de ses 18 ans. Dortmund domine mais Mats Hummels voit rouge à la 29e, provoquant ainsi la bronca des supporters à l’encontre de l’arbitre qui ne reviendra pas sur sa décision après avoir consulté la VAR. A l’inverse, huit minutes plus tard, cette dernière lui fera accorder un penalty au Borussia. Marco Reus transforme et le Signal Iduna Park explose. 1-0 à la mi-temps.
Au retour des vestiaires, l’Ajax prend l’ascendant, domine nettement et c’est tout logiquement qu’ils reviennent à égalité à la 72e. Un Antony virevoltant en deuxième période prend ses aises, s’affirme et se délecte de trois passes décisives. 1-1, 1-2 puis 1-3 grâce à un Sebastien Haller toujours aussi décisif en Champions League cette saison, auteur de son septième but en quatre rencontres. Et à la fin comme sur le terrain, dans les tribunes aussi, l’Ajax a pris le dessus.
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