Cinquante ans après avoir affronté le Celtic au Cetltic Park, l’Atlético retourne à Glasgow dans le cadre de la phase de groupes de la Ligue des champions. Les Colchoneros ont tenu à rendre hommage à ce match, entré dans la légende du club de la capitale espagnole, leur permettant d’accéder à la première finale de Ligue des champions (à l’époque Coupe des clubs champions) de leur histoire.
Retour en 1974, et direction l’Écosse, et son fameux Celtic Park. Près de 73 000 personnes sont dans les tribunes en ce 10 avril pour ce qui est appelé aujourd’hui en Espagne « La batalla de Glasgow » (la bataille de Glasgow). Cette demi-finale de Coupe d’Europe oppose le prestigieux Celtic à l’Atlético de Madrid, champion d’Espagne en titre. Kenny Dalglish, Jimmy Johnstone ou encore Billy McNeill sont présents dans les rangs écossais.
Le mythe de la bataille de Glasgow
Le Celtic, dans sa traditionnelle tenue à bandes horizontales vert et blanc affronte un Atlético de Madrid avec un maillot entièrement rouge, un short bleu, et des chaussettes de la même couleur que le maillot. Ce choix de couleur a été très bien choisi, permettant ainsi de camoufler le sang des écossais, découpés à la moindre montée avec le ballon.
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Le plan de jeu des Colchoneros de Juan Carlos Lorenzo était simple, rentrer d’Écosse sans avoir perdu, et annihiler chaque action adverse. Vous avez dit Diego Simeone ? Non, l’Argentin avait à peine 4 ans. Mais si, depuis son Argentine natale, il a pu regarder ce match, il ne serait pas étonnant de savoir que c’est ce match qui l’a fait tomber amoureux du football… enfin, son football.
🔴🔵🔴 Cincuenta temporadas después, vestiremos nuevamente de rojo y azul en Celtic Park este miércoles en el partido de @LigaDeCampeones, como nuestros héroes de Glasgow.
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— Atlético de Madrid (@Atleti) October 22, 2023
Car ce match est une véritable boucherie à laquelle assistent les spectateurs. Prêts à tout pour repartir sans perdre et ne pas concéder quoi que ce soit, les Espagnols enchaînent les fautes. Deux joueurs madrilènes, Ayala (55e) et Diaz (56e) se font exclure, et cela, avant l’heure de jeu. Ils écoperont même d’un 3e rouge, pour Quique, sur le banc des remplaçants, à la 83e minute.
Sous-tension, ce match a été rendu invivable à cause des 51 fautes commises… par les joueurs de l’Atlético à eux seuls. C’est pour cette raison que ce match est appelé la « bataille ». Le terrain de foot a été le lieu d’une confrontation physique où les corps -surtout écossais, qui ne sont pourtant pas réputés pour être des enfants de coeur- ont été mis à rude épreuve.
Mais le plan des Espagnols a fonctionné et lorsque Monsieur Babacan siffle la fin du match, après avoir distribué 12 cartons jaunes, le score est de 0-0. Une vraie performance pour les Espagnols, qui joueront le match décisif devant leurs supporters.Un match qu’ils remportent 2-0, et qui leur permet de se qualifier pour la finale face au Bayern Munich.
Après un match nul lors de cette finale, celle-ci doit être rejouée. Les équipes n’ayant pas pu se départager lors des 90 minutes et des prolongations (1-1, but d’Arragones pour l’Atlético à la 114e, égalisation du Bayern à la 120e par Schwarzenbeck) la rencontre est rejouée 48 h plus tard. La règle des tirs au but n’est à l’époque applicable qu’à partir du deuxième match éventuel. La deuxième rencontre est largement dominée par le Bayern Munich (4-0) qui remporte sa première Coupe des clubs champions (ils la gagneront 3 années d’affilée).
« C’est une immense reconnaissance que, cinquante ans plus tard, l’équipe porte à nouveau la même tenue au Celtic Park. Cela nous remplit de fierté. »
Pour rendre hommage à la tenue portée à Glagow, l’Atlético de Madrid a décidé de porter à nouveau ces couleurs face au même adversaire, au même endroit, près de 50 ans après. La tenue portée par Adelardo, Irureta, Ayala ou Garate a été mise à l’honneur par le club.
« Pour tous les joueurs qui ont joué ce match et cette grande Coupe d’Europe, c’est une immense reconnaissance que, cinquante ans plus tard, l’équipe porte à nouveau la même tenue au Celtic Park. Cela nous remplit de fierté maintenant comme il nous a rendu fiers à l’époque, raconte Adelardo, capitaine de l’Atlético de Madrid à cette époque, dans un communiqué du club. C’était une fierté donc, non seulement de défendre l’Atlético de Madrid, mais aussi parce que, pour des gens comme Reina, Melo, Irureta, Gárate et moi-même, ils portaient les mêmes couleurs que celles que nous avons défendues avec l’équipe espagnole. »
🐻 L'Atlético de Madrid rend hommage à son passé. Les Colchoneros vont porter un maillot entièrement rouge sur la pelouse du Celtic mercredi.
🔴 Le club de la capitale espagnole était vêtu de la même couleur, au même endroit, il y a 50 ans. pic.twitter.com/EmuSIi4glp
— footpack. (@footpack) October 23, 2023
« C’est une fierté et un joli détail pour le club de porter les mêmes couleurs cinquante saisons plus tard. Je me souviens de cette saison avec une affection particulière, nous avions une grande équipe et nous étions tous une grande famille », déclare José Eulogio Gárate pour le club.
Reste maintenant aux joueurs actuels de l’Atlético de Madrid de rendre hommage sur le terrain, et niveau taquets et jeu fermé, les hommes de Simeone ne sont pas en, reste.
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