Jeune retraité, Mickaël Landreau demeure toujours un ambassadeur fidèle de Kipsta, équipementier avec lequel il a terminé sa carrière. A l’occasion de la présentation de la nouvelle version de la CLR 700 de Kipsta, l’ancien gardien emblématique du FC Nantes, du PSG, de Lille ou encore de Bastia nous a accordé un entretien sans langue de bois autour des produits de football.
« Mickaël, peux-tu nous donner tes impressions sur la nouvelle CLR700 de Kipsta ?
Je trouve que c’est une évolution fantastique par rapport à la précédente CLR 700. Déjà, il faut savoir que j’ai toujours préféré les chaussures épaisses en cuir car ce sont généralement les paires les plus confortables. Mais avec cette nouvelle CLR 700, c’est la première fois que je me suis senti aussi bien dans une chaussure ultrafine et légère et aussi en sécurité. C’est vraiment sur ce point que j’ai été bluffé. Je vais être franc, je n’étais pas vraiment à l’aise dans la précédente CLR 700 mais là, il n’y a rien à dire. Dès le premier essai, j’étais à l’aise dedans. Je n’ai pas eu besoin de casser mes chaussures avant de m’entraîner. C’est très agréable.
Après avoir fait la majorité de ta carrière en adidas, tu es passé chez Kipsta pour la finir. Pourquoi ce choix ?
En fait, j’arrivais en fin de contrat avec mon équipementier et je voulais m’ouvrir à toutes les propositions. J’avais envie de m’investir dans un véritable projet pédagogique où j’allais pouvoir apporter quelque chose aux gens. Et à la suite de ma discussion avec Franck Demaret, le directeur général de Kipsta, j’ai vraiment été séduit par cette marque car je me suis senti investi d’une mission auprès du public, des parents des jeunes joueurs. Avoir des chaussures de qualité pour moins de 50 euros, je trouve ça formidable et je suis content de promouvoir cela.
Si tu avais dû ou pu faire ce choix plus tôt dans ta carrière, l’aurais-tu réalisé ?
Je pense que oui car j’ai toujours fait des choix en fonction de mon ressenti, en fonction d’un projet d’homme, etc. Après, arrivé en fin carrière, je me sentais encore plus redevable par rapport à ce que l’on m’avait apporté plus jeune. Je me sentais plus prêt à redonner aux autres, si je peux m’exprimer ainsi.
Très sincèrement, ressens-tu ou observes-tu de grandes différences entre les produits Kipsta et ceux des grands équipementiers comme adidas, Nike ?
Il y a quelques années, je vous aurais dit oui pour les chaussures. Par contre, au niveau des ballons, des gants de gardien de but, vous ne trouverez pas un meilleur rapport/qualité prix ailleurs, et je sais de quoi je parle. Et même sans parler de prix, je trouve les accessoires Kipsta meilleurs que ceux des grands concurrents. Pour les chaussures, Kipsta a rattrapé son retard. Après, par rapport à des produits haut de gamme chez la concurrence, mais hors de prix selon moi, on peut encore trouver des différences. Mais au niveau du rapport qualité/prix, aucune chaussure vendue à moins de 50 euros ne rivalise avec Kipsta. L’image de Kipsta en France n’est vraiment pas justifiée et ne rend vraiment pas justice à la qualité de ses produits. Je parle de la France car à l’étranger, Kipsta est déjà considéré comme une marque de qualité. En tout cas, sur les quatre dernières années, Kispta a vraiment progressé au niveau de ses chaussures de foot.
En règle général, qu’as-tu toujours recherché lorsque tu te procurais une nouvelle paire ?
Je voulais avant tout me sentir bien mais aussi avoir une bonne accroche car pour un gardien, c’est primordial de ne jamais glisser.
Finalement, comment faut-il choisir ses chaussures lorsque l’on est gardien de but ?
Tout dépend de la surface de jeu. Il faut prendre en compte si on joue sur synthétique, pelouse naturelle sèche, grasse, etc. Moi sur herbe, je devais absolument jouer en vissés. Je ne supportais pas les paires où l’on ne pouvait pas changer la taille des crampons. Quand je suis arrivé chez Kipsta, on m’a tout de suite donné l’opportunité de changer la taille de mes crampons. C’était obligatoire pour moi.
Aujourd’hui aucun modèle n’est vraiment spécifique pour un gardien de but, trouves-tu cela normal ?
Je pense que les gardiens de but n’ont pas besoin de chaussures spécifiques car aujourd’hui, les gardiens jouent 7 ballons sur 10 aux pieds. Ça veut dire que l’on a besoin des mêmes chaussures que les joueurs de champ. Comme je viens de vous le dire, le gardien de but a peut-être besoin d’un meilleur cramponnage pour ne pas glisser. D’où l’importance de pouvoir changer la taille des crampons.
Mais il existe des chaussures aux caractéristiques différentes. Certaines prônent la vitesse, d’autres le contrôle…
(Il coupe). Vous ne pensez pas qu’il s’agit plutôt d’un effet de mode ou d’arguments commerciaux ?
Chez Footpack, on a eu la chance de tester plusieurs produits et certaines caractéristiques étaient différentes selon les modèles.
Très bien. Je vous propose de faire 40 mètres en sprint avec toutes vos chaussures en vous chronométrant pour voir si vous faites des meilleurs temps avec les paires dites de vitesse. Vous savez, parfois, il s’agit juste de perception mais concrètement, il n’y a pas de différence. Par exemple, vous allez me dire qu’un défenseur n’a pas besoin d’être aussi rapide qu’un attaquant ? Pourtant, les défenseurs ne jouent pas avec les mêmes chaussures que les attaquants. Donc je pense qu’il y a énormément de marketing derrière ces catégories de produits.
Et au niveau des gants, alors. Y a-t-il des technologies, des éléments indispensables ?
C’est simple. Pour les gants de gardien de but, il n’existe que deux usines dans le monde qui font des gants en latex. (Il sourit). Donc, pratiquement tous les gants se valent. Quand j’ai su cela, je ne me suis plus pris la tête sur la marque de mes gants. De toute façon, ce sont plus les ballons qui ont changé ces derniers temps.
Mais doit-on tout de même privilégier certaines caractéristiques ?
Encore une fois, tout dépend de chaque profil. C’est propre à chaque gardien de but. Certains vont vouloir être bien maintenus au niveau du poignet, avoir beaucoup de renforts sur leurs gants, d’autres avoir le moins de choses possibles dessus, etc. Chaque gardien a ses caractéristiques. Après, pour un jeune gardien, c’est peut-être mieux d’être plus protégé mais d’un autre côté, en étant trop protégé, on ne muscle pas assez ses mains et on fait peut-être moins de travail de proprioception des mains, chose très importante pour un gardien. Donc, ce sera selon le feeling de chacun.
Un gardien, ça doit changer combien de fois de paires de gants par an ?
Pour ma part, je changeais de gants tous les quatre mois car au bout d’un moment l’adhérence n’est plus optimale. Donc il faut changer de gants quand votre paire commence à s’user et perd en qualité. Au niveau amateur, on s’entraîne moins que chez les pros donc une paire de gants peut durer quasiment une année.
On sait que certains gardiens crachent sur leurs gants pour avoir une meilleure accroche. Conseillerais-tu un produit pour avoir une meilleure accroche comme de la résine, etc ?
Moi, je conseille juste d’humidifier ses gants pour une meilleure accroche. Peu importe la manière.
Et pour le bas, faut-il privilégier un pantalon ou un short ?
Encore une fois, tout dépend du profil, de la surface de jeu. Certains aiment être ultra protégés. Tout dépend aussi de la sensibilité de chacun. Certains ne se font jamais mal quand ils plongent. Pour ceux-là, les renforts sont inutiles. Pour ma part, j’aimais bien être protégé à l’entraînement mais en match, je jouais souvent en short.
Pour finir, peux-tu nous donner ton top 3 des chaussures de foot que tu as portées ?
Je ne pourrais pas faire de classement. L’adidas Predator est la paire que j’ai le plus portée dans ma carrière. J’ai aussi joué en Tiempo et fini ma carrière avec l’Agility de Kipsta. En réalité, je n’ai jamais été fan d’une chaussure en particulier. »
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