Sortie au début du mois de juin, la Mercurial Superfly V est l’une des stars de l’Euro 2016. Après une Superfly IV révolutionnaire en 2014, la question était de savoir si Nike pouvait nous surprendre avec cette nouvelle version. Éléments de réponse.
Information sur le testeur :
- Frédéric
- Type de pratique : Foot à 11 en club
- Poste : Ailier, milieu offensif
- Type de pieds : pieds fins
- Poids : 65 kg
- Terrain de pratique : Pelouse synthétique
- Type de crampons de la chaussure : FG (Firm Ground)
- Modèles habituels : Puma evoSPEED 1.4, Nike Tiempo 6 Legend, Nike HypervenomX
- Empeigne : Flyknit
Confort
La Mercurial est connue pour être une chaussure de vitesse. La version Superfly IV était un modèle particulièrement axé sur ce critère, délaissant sans doute un peu trop le côté confortable de la paire. Pour rappel, la Mercurial Superfly IV était une chaussure qui serrait énormément le pied – ce qui n’était pas idéal pour les personnes aux pieds forts – et qui était un peu rigide au niveau du talon. Ce qui pouvait provoquer des douleurs et des irritations. La bonne nouvelle avec la Mercurial Superfly V, c’est que tous ces éléments ont été retravaillés et améliorés. On retrouve bien la tige en tricot Flyknit et les câbles Flywire qui permettent justement d’envelopper le pied mais ils ne le compriment pas comme ils pouvaient le faire auparavant. Le col Dynamic Fit a aussi été légèrement retravaillé et offre un meilleur confort. Mais le petit détail, qui au final n’en est pas un, demeure le remodelage du talon qui est un peu plus arrondi que sur la Mercurial Superfly IV et qui permet de ne plus ressentir de douleurs ou d’irritations à l’arrière du pied. La nouvelle semelle anatomique, que je mentionnerai plus en longueur plus tard, permet également d’améliorer le confort général de cette paire !
Note : 8,5
Style
Dévoilée pour le début de l’Euro 2016 et la Copa America Centenario, la Mercurial Superfly V devait marquer les esprits. Sans tomber dans le flashy à outrance, Nike a décidé de proposer un subtil mélange de couleurs sombres et de couleurs pétantes. On retrouve ainsi une partie arrière, une semelle extérieure et un Dynamic Fit noir et un alliage de rouge et de rose à l’avant avec des « virgules » et des crampons jaune fluo. A noter que l’avant du pied a été coupé en deux parties : extérieur et intérieur du pied. Ce découpage a été inspiré du jeu de Cristiano Ronaldo qui aime conduire la balle de l’extérieur du pied avant de revenir sur son intérieur du pied pour frapper le ballon. On peut également souligner l’ajout des rayures Speed Ribs à l’avant qui en plus d’avoir une utilité technologique apporte un peu de folie pour le design.
Au niveau de l’aspect général de la chaussure, la Mercurial Superfly V est assez similaire à la précédente version avec une silhouette ultra racée et le col Dynamic Fit montant. Comme mentionné auparavant, le talon est aussi un peu plus arrondi. Ajoutez à cela la possibilité de personnaliser le modèle avec des couleurs vraiment sympas sur l’application Nike iD et vous obtenez une paire très « stylée ». Encore plus que la Mercurial Superfly IV.
Note : 8
Maniabilité
En concevant cette nouvelle Mercurial Superfly V, Nike s’était donné pour objectif de révolutionner tout ce que l’on avait pu connaître en termes de vitesse jusqu’à présent. Pour ce faire, les ingénieurs de la marque ont fait le pari de se priver des fibres de carbone sur la semelle extérieure soit la technologie qui avait fait la réputation de la Mercurial Vapor. La révolution consiste donc en une nouvelle semelle anatomique en nylon avec l’intégration du châssis à l’intérieur de la plaque. Comme nous l’a concédé Jeongwoo Lee, le designer de la paire que l’on avait rencontré à Milan, cette nouvelle semelle est « 40% plus légère que celle en fibre de carbone mais elle est également plus réactive car la structure est à la fois très robuste au milieu de la semelle et à la fois très souple à l’avant pour donner une bonne impulsion lors des accélérations. »
La semelle anatomique a également été élaborée avec des kinésithérapeutes qui ont déterminé les différents points de pression du pied et réduit les espaces inutiles. Du coup la semelle n’est plus plate mais épouse la forme des pieds « normaux. On parle de pieds « normaux » car cette nouvelle semelle ne conviendra pas aux pieds plats et creux. Ayant pour ma part des pieds « normaux », j’ai été bluffé par l’efficacité de cette nouvelle semelle sans mentionner que les crampons ne sont plus à lamelles mais à chevrons et qu’ils s’avèrent plus efficaces sur les pelouses dures. Si aucune paire ne peut garantir de courir plus vite, la nouvelle Mercurial Superfly permet d’être plus à l’aise dans ces phases d’accélération tout en étant presque aussi légère que la précédente avec un poids de 194 grammes.
Note : 9
Toucher
La vitesse au détriment du toucher ? C’était mon interrogation avant de découvrir la paire car la précédente Superfly proposait une empeigne dégagée sans technologies particulières pour optimiser le toucher mis à part le Flyknit. Face à la Magista, qui en plus du Flyknit proposait une texture en 3D en nid d’abeilles, l’ancienne Mercurial ne rivalisait pas en termes de toucher. Pour remédier à cela, Nike a donc décidé d’ajouter une technologie sur l’empeigne : les Speed Ribs.
Il s’agit tout simplement des fameuses rayures noires que l’on retrouve à l’avant de la paire qui sont en réalité des rainures en 3D. Il y a donc un léger creux entre chaque rayure, ce qui permet d’accrocher un peu plus le ballon que sur la version précédente. Sur le terrain, on ne peut pas parler de véritable « game changer » mais le toucher est meilleur que la Mercurial Superfly IV. C’est indéniable. Cela se remarque peut-être encore plus sur les frappes de balle. J’ai d’ailleurs inscrit l’un de mes plus beaux buts de l’année avec la Mercurial Superfly V. Une coïncidence ? Pas sûr…
Note : 8,5
Durabilité
Comme d’habitude avec ces chaussures minimalistes, la plus grande crainte concerne la durabilité. Vu leur prix, on voudrait tous qu’elle dure éternellement. Si la durée de vie d’une Mercurial Superfly IV se situait autour de 12 mois, celle de la nouvelle version devrait être à peu près identique. Même s’il est renforcé avec une doublure synthétique, le Flyknit reste un matériau fragile. Au bout d’un mois d’essai, je n’ai pas constaté de coutures qui s’enlevaient ou se déchiraient et j’ai aussi trouvé que la paire ne « marquait » pas énormément. Du coup, le lavage de la paire devrait s’effectuer très facilement et efficacement.
Note : 7
Notre verdict
Avec la nouvelle version de la Mercurial Superfly, Nike frappe un grand coup. La marque au swoosh promettait des nouvelles sensations, elle a tenu ses promesses en améliorant tous les défauts de la précédente Mercurial Superfly IV et en y ajoutant une semelle anatomique qui procure effectivement des sensations nouvelles en termes d’appui et de confort. Si la première Mercurial montante était un concept améliorable, la Mercurial Superfly V est un produit complètement abouti. Confortable, légère, belle et maniable, cette nouvelle paire a tous les arguments pour plaire et attirer des nouveaux aficionados. Finalement, la plus grosse satisfaction en testant cette paire, c’est que Nike a vraiment été à l’écoute des consommateurs en sublimant ce qui pouvait et devait être sublimé. Après une telle réussite, il nous tarde vraiment de découvrir la nouvelle Magista.
3 commentaires
Ian
Publié le 27 septembre 2016 à 20 h 02 min
Salut Frédéric c’était pour savoir si quand tu parles de toucher tu parle de qualité de passe…..
Merci
Frédéric Yang
Publié le 29 septembre 2016 à 17 h 51 min
Bonjour Ian,
Le toucher concerne à la fois les frappes (donc les passes) mais aussi les dribbles. On a fait le choix de ne pas séparer les frappes et les dribbles.